Le 19 octobre 2025, un acte de destruction volontaire avait frappé le petit village de Montigny-Lengrain, où le mémorial des déportés, inauguré à l'été 2024, a été profané. Ce monument, dédié à la mémoire des déportés du convoi 7909, qui avait quitté Compiègne pour Dachau en 1944, avait suscité une forte émotion dans la communauté locale et au-delà.

L’incident, survenu dimanche dernier, a choqué la population, profondément attachée à ce symbole de mémoire et de résilience. Les gendarmes de Soissons, alertés par des témoins, ont rapidement interpellé deux mineurs, qui ont reconnu leur implication dans cet acte regrettable après avoir été placés en garde à vue. Selon leurs déclarations, ils étaient sous l'emprise de l'alcool au moment des faits.

L’enquête a révélé que des débris du mémorial avaient été retrouvés dans une maison abandonnée, située près des voies ferrées, ajoutant une dimension tragique à cette affaire. La destruction de ce monument, qui rendait hommage à ceux qui ont souffert et perdu la vie durant la Seconde Guerre mondiale, a provoqué une onde de choc au sein de la communauté.

En attendant leur comparution devant le juge des enfants prévue pour le 2 décembre, les deux mineurs devront participer à une action de réparation symbolique et respecter une interdiction de circuler la nuit sans l'accompagnement de leurs parents. Cette mesure vise à sensibiliser les jeunes à l'importance de la mémoire collective et à la nécessité de préserver les monuments dédiés aux victimes des atrocités passées.

Les habitants de Montigny-Lengrain espèrent que cet acte de vandalisme ne ternira pas la mémoire du passé et que des initiatives visant à renforcer l’éducation à l’histoire et au devoir de mémoire seront mises en place, afin de garantir que de telles atrocités ne se reproduisent jamais. Le mémorial, malgré sa dégradation, reste un symbole fort de l'engagement de la communauté pour ne pas oublier les leçons de l'histoire.

Hervé Boutelier